Etude relative à la fertilité des femmes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe(s) "FERTIGREFF"
- Dufond, Clémence (2018)
Thèse d’exercice
- Type de document
- Thèse d'exercice
- Diffusion
- Accès libre
- Titre en français
- Etude relative à la fertilité des femmes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe(s) "FERTIGREFF"
- Auteur
- Dufond, Clémence
- Directeur de thèse
- Parinaud, Jean
- Date de soutenance
- 2018-04-26
- Établissement de soutenance
- Université Toulouse III - Paul Sabatier
- Faculté
- Purpan
- Sujet
- Médecine spécialisée
- Mots-clés en français
- Fertilité
- Transplantation d'organe
- Immunosuppression
- Grossesse
- Procréation Médicalement assistée
- Désir de grossesse
- Résumé en français
-
Contexte : La greffe d'organe reste le traitement de dernier recours face à la défaillance terminale d'un organe vital dont le non remplacement condamnerait le patient. L'activité de greffe n'a de cesse d'augmenter ces dernières années et la transplantation d'organes a connu des avancées majeures en chirurgie et médecine. L'amélioration de la survie des patientes greffées amène à porter une attention particulière sur la qualité de vie des patientes greffées et notamment sur leur fertilité.
Objectif : Nous avons cherché à étudier l'impact de la greffe d'organe et notamment de l'immunosuppression induite par les traitements anti-rejet sur la fertilité de patientes greffées d'organe(s). Ceci, dans le but d'améliorer nos connaissances sur la fertilité et les possibilités de grossesse des femmes transplantées immunodéprimées afin de leur apporter une information et une prise en charge adéquates.
Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective déclarative descriptive et unicentrique. Un questionnaire anonyme a été adressé par courrier aux patientes vivantes, âgées de 18 ans et plus, ayant bénéficié d'une transplantation d'organes avant l'âge de 40 ans, suivies au sein de l'unité de transplantation d'organes du CHU de Toulouse et ayant consenti à participer à l'étude. Ce questionnaire visait à étudier leur fertilité avant et après la greffe d'organe(s).
Résultats : sur les 269 patientes éligibles, nous avons pu obtenir 89 questionnaires.
Avant la transplantation, 26% des patientes qui avaient eu un désir de grossesse n'ont pas été enceintes contre 39,5% après la greffe. La prévalence de patientes greffées avec un désir d'enfant ayant eu une ou plusieurs grossesse(s) spontanée(s) est de 60,5%. On note un taux de FCS de 36% avant la transplantation contre 31% chez les patients greffées.
Conclusion : Nous avons pu mettre en évidence un pourcentage plus important de FCS chez les patientes greffées d'organe(s) comparativement à la population générale. De façon probante, un pourcentage important de patientes greffées d'organe(s) ont peur d'être enceinte car elles craignent l'aggravation de leur pathologie et de leur état de santé. Une consultation multidisciplinaire dédiée à ces patientes pourrait être nécessaire à instaurer afin de leur apporter toutes les informations nécessaires concernant leur fertilité, répondre à leurs questions sur la grossesse et ainsi optimiser leur prise en charge. - Résumé en anglais
- Context: Organ transplantation remains the last alternative treatment in the event of the end stage failure of a vital organ, whose non replacement would lead to the death of the patient. Transplantation medicine has steadily increased in recent years and organ transplantation has seen major advances in surgery and medicine. Improvement of the survival of transplant female patients leads to pay particular attention to their quality of life and in particular to their fertility. Aim: We tried to study the impact of organ transplantation, and especially the impact of the immunosuppression induced by anti-rejection treatments, on the fertility of female transplant patients. This, in order to improve our understanding of the fertility of immunosuppressed female transplant patients and their chance of getting pregnant, and to provide them with adequate information and support. Material and methods: We performed a retrospective descriptive and monocentric study. An anonymous questionnaire was mailed to alive female patients who had agreed to take part to this study. These patients were 18 and over, had undergone organ(s) transplantation before the age of 40, and were followed by the CHU's Organ Transplantation Unit of Toulouse. This questionnaire aimed to study their fertility before and after the organ(s) transplantation. Results: We were able to obtain 89 questionnaires out of 269 eligible patients. Before transplantation, 26% of patients who had had a desire of pregnancy were not pregnant, compared to 39.5% after the transplantation. The prevalence of transplant patients wanting to have a child, who had one or more spontaneous pregnancy (ies) is 60.5%. The spontaneous miscarriage rate was 36 % before transplantation, compared to 31% for transplant patients. Conclusion: We were able to demonstrate a higher percentage of spontaneous miscarriage in transplant patients compared to the general population. A large percentage of transplant patients are obviously afraid of being pregnant because they fear an aggravation of their pathology and their personal health. It may be necessary to set up a multidisciplinary consultation dedicated to these patients in order to provide them with all the necessary information about their fertility, answer their questions about pregnancy and thus optimize their support.
- Date de publication
- 2018-06-20T09:30:38
Citation bibliographique
Dufond, Clémence (2018), Etude relative à la fertilité des femmes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe(s) "FERTIGREFF" [Thèse d’exercice]