Evaluation dans l'étude longitudinale PHACS (pharmacologie de l'hormonothérapie adjuvante dans le cancer du sein) de l'auto-immunité et des manifestations rhumatologiques induites par les anti-aromatases dans le cancer du sein
- Simons, Numa (2019)
Thèse d’exercice
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- Type de document
- Thèse d'exercice
- Diffusion
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- Titre en français
- Evaluation dans l'étude longitudinale PHACS (pharmacologie de l'hormonothérapie adjuvante dans le cancer du sein) de l'auto-immunité et des manifestations rhumatologiques induites par les anti-aromatases dans le cancer du sein
- Auteur
- Simons, Numa
- Directeur de thèse
- Laroche, Michel
- Date de soutenance
- 2019-09-06
- Établissement de soutenance
- Université Toulouse III - Paul Sabatier
- Faculté
- Purpan
- Sujet
- Médecine spécialisée
- Résumé en français
-
Introduction : les anti-aromatases (AA) prescrits dans le cancer du sein induisent un surrisque d'auto-immunité. La variation des taux d'auto-anticorps sous AA n'a jamais été évaluée de manière directe.
Matériel et méthodes : des patientes de la cohorte PHACS ont été tirées au sort. Les ACAN, FR et ACPA ont été dosés, et la présence d'arthralgies ou d'un syndrome sec a été relevée à l'inclusion et après 12 à 24 mois de traitement par AA ou tamoxifène (TAM).
Résultats : le nombre de patientes ayant des ACAN à titre supérieur ou égal à 1/320 augmentait de manière significative sous AA (28% contre 37,8%, p = 0,0126). Une tendance à un surrisque d'avoir des ACAN à titre supérieur ou égal à 1/320 été mise en évidence dans le groupe AA par rapport au groupe TAM (RR 1,51 [0,96 ; 2,37], p = 0,07), ce qui n'était pas le cas pour le FR ou les ACPA. La pharmacocinétique et la pharmacogénétique des AA ou du TAM n'étaient pas corrélée à l'apparition d'auto-anticorps. La présence d'ACAN à l'inclusion n'était pas corrélée à l'apparition d'arthralgies. La présence d'ACAN sous AA était non significativement corrélée à la présence d'un syndrome sec (RR 1,42 [0,96 ; 2,1] p = 0,09). Les arthralgies étaient plus fréquentes sous AA dans les auto-questionnaires (RR 1,07 [0,68 ; 1,67], p = 0,83) ainsi que dans le dossier patient informatisé (RR 1,35 [1,07 ; 1,7], p = 0,008). La présence d'ACAN était corrélée de manière non significative à la présence d'arthralgies (RR 1,39 [0,92 ; 2,1], p = 0,12). Il n'y avait pas de lien entre arthralgies et FR ou ACPA. Il n'y avait pas de différence d'IMC entre patientes arthralgiques ou non.
Conclusion : cette étude permet de souligner la majoration du risque d'auto-immunité sous anti-aromatase, et la nécessité de surveiller l'apparition de signes cliniques évocateurs sous traitement. - Résumé en anglais
- Introduction: aromatase inhibitors (AI) increase the overall risk of autoimmunity. The variation of autoantibody levels has never been directly evaluated. Methods: patients from the PHACS cohort were randomly selected. ANAs, RF and ACPAs were measured, and the presence of arthralgia or dry syndrome was recorded at baseline and after 12 to 24 months of treatment with AI or tamoxifen (TAM). Results: the number of patients with ANAs titer greater than or equal to 1/320 increased significantly during AI treatment (28% vs. 37.8%, p = 0.0126). Patients in the AI group tended to have a greater risk to develop ANAs titer greater than or equal to 1/320 compared to the TAM group (RR 1.51 [0.96, 2.37], p = 0.07), which was not the case for the RF or ACPA. The pharmacokinetics and pharmacogenetics of AI or TAM were not correlated with the development of autoantibodies. The presence of ANAs at inclusion was not correlated with the onset of arthralgia. The presence of ANAs in the AI group was not significantly correlated with the presence of a dry syndrome (RR 1.42 [0.96, 2.1] p = 0.09). Arthralgias tended to be more frequent under AI in the self-questionnaires (RR 1.07 [0.68, 1.67], p = 0.83) as well as in the computerized patient record (RR 1.35 [1.07; 1.7], p = 0.008). The presence of ANAs was not significantly correlated with the presence of arthralgia (RR 1.39 [0.92; 2.1], p = 0.12). There was no link between arthralgia and RF or ACPAs. There was no difference in BMI between arthralgic patients and asymptomatic patients. Conclusion: this study highlights the increased risk of autoimmunity associated with aromatase inhibitors, and the need to monitor the appearance of clinical signs under treatment.
- Date de publication
- 2020-03-02T16:08:13
Citation bibliographique
Simons, Numa (2019), Evaluation dans l'étude longitudinale PHACS (pharmacologie de l'hormonothérapie adjuvante dans le cancer du sein) de l'auto-immunité et des manifestations rhumatologiques induites par les anti-aromatases dans le cancer du sein [Thèse d’exercice]